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films de Martin Scorsese

Les 5 plus grands films de Martin Scorsese

Salut à tous les cinéphiles !  Comme vous le savez si vous suivez l’actualité du cinéma, le 18 octobre est sorti Killer of the Flower Moon, dernier long métrage de l’inénarrable Martin Scorsese. L’occasion rêvée de revenir dans une petite rétrospective sur 5 films qui ont construit sa légende. Si vous êtes néophytes du cinéma de Scorsese, foncez, on vous donne enfin l’occasion de vous rattraper ! 

Les 5 plus grands films de Martin Scorsese

 Taxi Driver (1976)

Quand on parle de Taxi Driver, on pense immédiatement à ces rues sombres et pluvieuses de New York et au monologue interne de Travis Bickle, incarné de manière magistrale par Robert De Niro. Ce film est un voyage introspectif à travers l’esprit fragmenté d’un vétéran devenu chauffeur de taxi. Scorsese capture avec brio le malaise et la décadence des années 70 à New York, créant une atmosphère presque suffocante de désespoir et d’aliénation. La transformation de Bickle, de l’homme solitaire et désenchanté à l’avenger autoproclamé, est une représentation puissante de l’isolement urbain. La célèbre scène « You talking to me? » est devenue l’une des répliques les plus iconiques du cinéma. Jodie Foster, alors âgée de seulement 12 ans, offre une performance époustouflante en tant que jeune prostituée, ajoutant une couche supplémentaire de complexité à ce tableau déjà sombre. La bande-originale jazzy signée Bernard Herrmann, qui s’avère être son dernier travail, enveloppe le tout, amplifiant cette ambiance lourde et mélancolique. En somme, Taxi Driver est bien plus qu’un film, c’est une étude profonde de la psyché humaine, un chef-d’œuvre qui continue de résonner avec les générations, prouvant la pertinence intemporelle de Scorsese en tant que conteur.

Casino (1995)

Ah, Casino ! Ce film est bien plus qu’une simple incursion dans l’univers scintillant de Las Vegas. C’est une fresque épique et complexe qui dépeint la vie extravagante et souvent impitoyable de ceux qui contrôlaient le marché du jeu d’argent dans les années 70 dans la ville du péché. Une époque révolue puisqu’aujourd’hui les casinos de Las Vegas sont plus des parc d’attractions pour congressistes que les lieux sulfureux et flamboyants qu’ils étaient avant, et que la pratique du gambling s’est très largement déplacée sur internet, ou l’on peut désormais jouer aux machines à sous, au baccarat ou au blackjack en trois clics. Rien de tel dans Casino ou du début à la fin, Scorsese nous sert un cocktail explosif de trahison, d’amour, de rivalité et d’ambition. Robert De Niro, dans le rôle de Sam « Ace » Rothstein, nous offre l’une de ses interprétations les plus nuancées, un homme d’affaires brillant pris dans la tourmente d’un monde qu’il ne peut pas totalement contrôler. Sharon Stone, quant à elle, est absolument électrisante en Ginger, une femme torturée déchirée entre deux hommes et sa propre addiction. Mais qui pourrait oublier Joe Pesci en Nicky Santoro ? Terrifiant, imprévisible, il est l’incarnation parfaite de la violence brute. Le trio, sous la direction magistrale de Scorsese, donne une profondeur incroyable à ce drame. Les costumes somptueux, la musique envoûtante et la cinématographie lumineuse contribuent à faire de Casino une véritable expérience cinématographique, qui nous laisse avec une vision désenchantée et paradoxalement nostalgique de l’American Dream.

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Les Affranchis (Goodfellas) (1990)

Les Affranchis est l’un de ces films qui définissent une génération et un genre. C’est le portrait intime et détaillé de la vie mafieuse, vu à travers les yeux de Henry Hill, interprété avec brio par Ray Liotta. Scorsese nous plonge directement dans le quotidien des gangsters, avec ses règles, ses loyautés, mais aussi ses trahisons. La narration, rythmée par une voix off, offre une dimension personnelle et introspective qui rend l’expérience d’autant plus immersive. Joe Pesci, en Tommy DeVito, est absolument inoubliable : sa nature impulsive et souvent terrifiante contraste avec son humour noir, le rendant à la fois charmant et dangereux. Robert De Niro, en tant que Jimmy Conway, complète ce trio central avec une prestation mesurée, reflétant un personnage calculateur et toujours en alerte. L’une des forces des Affranchis est sa capacité à juxtaposer des moments de pur comique avec des scènes d’une violence brutale. Mention spéciale à la bande-originale du film, qui avec des titres comme Layla de Derek and the Dominos ou Sunshine of Your Love de Cream, nous transporte littéralement dans cette époque tumultueuse. La séquence du Copacabana, où la caméra suit Henry et Karen lors d’une soirée, est un exemple magistral de mise en scène, démontrant une fois de plus le génie visuel de Scorsese. Au final, Les Affranchis est une œuvre d’art captivante qui décortique la mafia avec une précision chirurgicale, la rendant humaine, fascinante et effrayante tout à la fois.

La Dernière Tentation du Christ (1988)

La Dernière Tentation du Christ est sans conteste l’un des films les plus audacieux et controversés de Scorsese. Il ne s’agit pas seulement d’une relecture de la vie de Jésus Christ, mais d’une exploration profonde et provocante de sa nature humaine et divine. Willem Dafoe, en incarnant Jésus, apporte une intensité vulnérable à ce rôle complexe, naviguant entre doute, tentation et mission divine. Ce Jésus est palpable, tangible, loin des représentations souvent idéalisées, et c’est ce qui rend le film si puissant et dérangeant pour certains. Scorsese, avec son œil aiguisé pour le détail et la passion, peint un tableau vivant de l’époque, avec ses conflits, ses tensions politiques et spirituelles. La caméra de Scorsese se faufile dans des paysages arides, des marchés animés et des temples sacrés, créant une atmosphère authentique. La bande-son, signée par Peter Gabriel, fusionne des instruments traditionnels avec des mélodies modernes, ajoutant une dimension sonore unique au film.Là où le film brille vraiment, c’est dans sa capacité à poser des questions audacieuses : Qu’est-ce que cela signifie d’être humain ? Qu’est-ce que cela signifie d’être divin ? Et comment ces deux aspects peuvent-ils coexister en une seule personne ? La scène finale, qui donne son titre au film, est un tour de force émotionnel, plongeant le spectateur dans une réflexion sur le sacrifice, la foi et la rédemption. Bien qu’il ait suscité de vives réactions à sa sortie, La Dernière Tentation du Christ demeure un chef-d’œuvre audacieux qui montre à quel point Scorsese est prêt à repousser les limites pour explorer la complexité de la condition humaine.

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Le  Loup de Wall Street (2013)

Lorsque Scorsese et DiCaprio unissent leurs talents, attendez-vous à des étincelles ! Le Loup de Wall Street est une descente effrénée et décadente dans le monde sans foi ni loi de la finance des années 80-90. Basé sur l’histoire vraie de Jordan Belfort, ce film est une satire mordante de l’excès, de la cupidité et du rêve américain déformé. DiCaprio, dans l’un de ses rôles les plus mémorables, incarne Belfort avec une énergie débordante, un charme magnétique et une absence totale de morale. Le rythme est infernal : entre les fêtes extravagantes, les discours enflammés et les escapades illégales, Scorsese crée un tourbillon d’excès qui captive du début à la fin. Jonah Hill, en tant que Donnie Azoff, apporte une touche comique bienvenue, avec une chimie indéniable avec DiCaprio. Margot Robbie, en tant que Naomi, est l’étoile montante du film, ajoutant glamour et gravité à cette comédie noire. Au-delà de l’humour et des extravagances, Scorsese pose un regard critique sur une époque où tout semblait possible à condition d’être prêt à franchir la ligne. Il dépeint brillamment la démesure de Wall Street et les vices qui peuvent naître de la quête effrénée de richesse. La bande-son, oscillant entre rock classique et pop des années 80, accompagne parfaitement cette course folle, ajoutant une autre couche d’authenticité à l’ambiance générale. Le Loup de Wall Street est une critique cinglante de la décadence du capitalisme, portée par des performances hors normes et une mise en scène brillante. C’est du Scorsese pur jus, avec tout le panache, la verve et l’audace qu’on lui connaît.

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