Crèmes dermatologiques, homéopathie et paracétamol, tous ces produits pharmaceutiques disponibles à la vente en ligne sans ordonnance, le site DoctiPharma doit aujourd’hui les retirer de sa plateforme. En effet, la filiale du groupe Lagardère, Doctissimo a perdu la bataille juridique l’opposant à l’Union des groupements des pharmaciens d’officines ou UDGPO.
D’ailleurs, le tribunal de Nanterre a jugé que le site web avait un rôle important dans la vente de médicaments, alors que ce secteur ne devait concerner que les professionnels et leurs patients. Les pharmacies en ligne sont effectivement soumises à des réglementations très strictes. Le respect de ces règles est donc essentiel pour pouvoir exercer une telle activité.
Le site web, un prolongement d’une pharmacie physique
Les offres proposées par le groupe ont été remontées sur doctipharma.fr, sur laquelle on découvre des médicaments des 44 autres pharmacies du réseau. Mais selon la loi, une pharmacie en ligne doit être le prolongement d’une officine physique. Cela n’a pas été respecté d’où cette décision de la justice.
Heureusement, il existe aujourd’hui de nombreuses enseignes comme Shop Pharmacie qui dispose d’une pharmacie physique et œuvrent en toute légalité sur le marché.
De plus en plus de restrictions dans le secteur de la pharmacie en ligne
La question commerciale prédomine dans ce conflit. En effet, le sujet sanitaire est à priori réglé. De plus, le principe de numériser l’activité du groupe est actuellement résolu. D’ailleurs, pour encadrer ce nouveau secteur sur internet, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait mis en œuvre en 2013 des bonnes pratiques.
Par ailleurs, le Conseil d’Etat, les a complètement annulées, en mars 2015, estimant que cette décision n’était pas légitime. Il faut savoir que le marché des pharmacies en ligne est très structuré et carré en France. Et la concurrence est de plus en plus rude, permettant ainsi aux consommateurs de faire leur choix entre de nombreuses plateformes.